Être au service de la personne humaine

Être au service de la Personne Humaine !

En guise d’introduction à cet objectif commun à toutes les associations rassemblées dans ce document, nous proposons un glossaire de termes illustrant les nombreux aspects de la pensée sociale chrétienne

LA PERSONNE

C’est l’Etre humain en tant qu’Etre libre, responsable, en relation avec les autres, revêtant une dignité absolue.

LA FAMILLE

Premier corps intermédiaire entre une personne et la société, la famille est la première à pouvoir éduquer dans le sens de la responsabilité, du respect, de la solidarité, de la fraternité, du don de soi, etc.

La famille, dans ses formes diverses, doit être soutenue moralement et financièrement.

L’ENTREPRISE

L’entreprise est au service des êtres humains. Elle doit leur fournir du travail et des moyens de subvenir aux besoins matériels et de permettre l’épanouissement de l’esprit.

Elle doit être reconnue comme une communauté humaine « capital / travail » en quête aussi de lien social et de bien commun. L’économie sociale et solidaire est l’une des pistes à privilégier. Les chrétiens sociaux cherchent à mettre en œuvre la subsidiarité c’est-à-dire la prise de responsabilité là où elle peut être décidée par les personnes concernées.

L’ETAT – NATION

« Entre le faible et le fort, les pauvres et les riches, c’est la liberté qui opprime et la Loi qui libère » (Lacordaire) ».

C’est le cadre dans lequel s’exerce la solidarité de tous en faveur de chaque personne et vice-versa. Nous avons besoin des lois pour plus de justice. Ainsi la solidarité organisée par les partenaires sociaux ne saurait se substituer à la responsabilité sociale de l’Etat.

VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PRIVÉE

La vie est un tout « organique » où doivent s’harmoniser les temps de vie professionnelle sans stress, de vie familiale et parentale, des engagements syndicaux et associatifs, des soins pour la santé, des loisirs, de la formation professionnelle et culturelle. Le dimanche est à préserver comme seul jour où familles et amis peuvent vivre ensemble. Le travail parental et le travail associatif d’utilité publique (bénévolat) doivent être reconnus sous formes diverses de protection sociale.

LA VIE DES JEUNES

Une société vivante ne peut pas négliger sa jeunesse. Le chômage massif des jeunes est une honte. L’étudiant et le chercheur d’un premier emploi doivent pouvoir vivre de façon décente et autonome, se voir ouvrir de réelles perspectives d’avenir et prendre en main leurs projets de vie.

LA VIE DES PERSONNES ÂGÉES

La retraite par répartition est une solidarité entre générations. La société doit permettre aux salariés séniors de garder où trouver un emploi professionnel ! Oui à la couverture du risque « dépendance », assurée par les associations, et aux mesures d’accompagnement.

LA VIE EST ÉGALITÉ ET FRATERNITÉ DU VIVRE ENSEMBLE

La diversité c’est la Vie. Les chrétiens sociaux rejettent toute discrimination ethnique, l’inégalité Homme/Femme, l’exclusion des handicapés. Le premier droit est le droit au logement et le premier devoir, le devoir de fraternité (Déclaration des Droits de l’Homme de 1948).

LA SURVIE DE LA PLANÈTE

L’avidité, l’égoïsme et la cupidité n’entraînent pas seulement des inégalités scandaleuses et des crises économiques. Le respect de la vie passe par des stratégies locales et mondiales de développement durable.

Le mieux-disant environnemental ne doit pas conduire à un moins-disant social.

LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE, C’EST SACRÉ

A défaut de lui reconnaître une valeur spirituelle, l’être humain n’aurait qu’une valeur marchande. Crises, matérialisme capitaliste, mondialisation à tout va, manquements au Bien Commun, précarité : les salariés sont réduits à n’être qu’une variable d’ajustement de l’économie, et les êtres humains à des marchandises.

Les chrétiens sociaux disent non, l’Etre humain n’est pas une chose, ni un instrument, il a une dignité sacrée.

Cette dignité spirituelle signifie que la valeur d’une personne ne dépend ni de son sexe, ni de son ethnie, ni de son âge, ni de son physique, ni de sa rentabilité économique : elle est absolue !

LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE IMPLIQUE DES DEVOIRS CONCRETS

Savoir écouter les autres ; s’engager dans une organisation qui respecte avant tout la dignité de la personne ; considérer toute personne comme un interlocuteur valable ; rechercher le Bien commun ; se vouloir coresponsable et acteur de la vie communautaire ; témoigner d’une conscience professionnelle ; ne pas utiliser le mensonge et la démagogie pour manipuler les autres ; être convaincu que la fin (la justice sociale) ne justifie pas tous les moyens (bafouer la dignité des personnes) ; assumer ses responsabilités, corollaire de la liberté.

LA DIGNITÉ DE LA PERSONNE ENGENDRE DES DROITS CONCRETS

Considérer les personnes comme des Hommes, et non comme des « individus jetables » ; avoir des conditions de vie et de travail respectueuses de la santé physique et mentale des personnes ; bénéficier d’un juste salaire ; pouvoir participer à la gestion, à l’organisation du travail et partager les bénéfices de l’entreprise ; être acteurs et coresponsables de la vie économique et sociale.

DONNER FORCE AUX PLUS FAIBLES

Les chrétiens sociaux demandent que la société prenne en charge ceux qui ne pèsent pas lourd dans les rapports de force : les personnes âgées, les handicapés, les minorités discriminées, les isolés, les jeunes désemparés, les laissés pour compte, les pauvres d’où la revendication d’un revenu de dignité qui permette à la personne et à sa famille de vivre décemment.

UNE ÉTHIQUE DE LA SOLIDARITÉ

La solidarité doit conduire à plus de justice. Or les classes moyennes donnent de plus en plus et reçoivent de moins en moins, tandis que les 1% plus riches deviennent de plus en plus riches. Les transferts sociaux doivent être plus équitables et les revenus du travail revalorisés.

COMBATTRE POUR LA JUSTICE

Les chrétiens sociaux s’opposent à toutes les formes d’exploitation, d’exclusion et d’inégalités inacceptables. La concertation et s’il le faut le conflit sont des moyens de progrès social et de vitalité démocratique. Mais la violence est l’utilisation excessive de la force dans un conflit. Les chrétiens sociaux dénoncent la culture matérialiste du seul rapport de force : manipulations, mensonges, démagogie, menace physique etc. Bâtir et construire et non détruire.

« LA DESTINATION UNIVERSELLE DES BIENS »

Le matérialisme individualiste veut faire croire que chacun peut faire ce qu’il veut de ce qu’il possède. Les chrétiens sociaux, quant à eux, prennent à leur compte le principe social-chrétien de « destination universelle des Biens ». Propriété privée oui, mais partage de la richesse créée. Profit des actionnaires oui, mais pas au détriment des salariés, des clients et des collectivités territoriales. La destination universelle des Biens est aussi le fondement du développement durable : nous pouvons nous servir de la nature, mais en la respectant et en solidarité avec les générations futures.

« LE BIEN COMMUN »

Le bien-être ne se réduit pas aux seuls biens matériels. Il passe aussi par le lien social, le vivre ensemble, la fraternité. S’épanouir, c’est participer à l’épanouissement des autres. Ce comportement est la recherche du Bien Commun : favoriser pour tous l’épanouissement propre à chacun.